Les risques d'une mauvaise ventilation dans la maison

L'air intérieur du logement doit être renouvelé régulièrement. En effet, une mauvaise ventilation de l'appartement ou de la maison dégrade votre intérieur et, plus grave encore, présente des risques pour votre santé. Aussi la ventilation du logement est-elle considérée comme une nécessité. D'ailleurs, la règlementation en fait une obligation légale.

La nécessité d'une bonne ventilation

Vous devez faire entrer de l'air frais dans votre logement. L'opération doit être renouvelée à intervalles réguliers. Cette ventilation permet de chasser l'humidité, dont l'action néfaste s'exerce aussi bien sur notre santé que sur nos logements.

Si l'humidité est aussi présente dans nos intérieurs, c'est en raison de nos activités quotidiennes. Le fait de cuisiner, par exemple, ou de faire sa toilette, engendre un air humide qui, faute d'un renouvellement de l'atmosphère, s'incruste dans nos murs.

Si l'humidité est à bannir de nos maisons, un air trop sec provoque aussi certains désagréments, comme des maux de gorge ou des migraines. Une bonne ventilation est donc avant tout une affaire de dosage.

La ventilation n'est pas seulement assurée par l'ouverture quotidienne des fenêtres. En période hivernale, il n'est pas toujours possible de les maintenir ouvertes assez longtemps pour renouveler l'air du logement.

La réglementation impose-t-elle l'installation de certains dispositifs de ventilation, dans les parties communes des immeubles, mais également dans les appartements ou les maisons.

À cet égard, la ventilation mécanique contrôlée, ou VMC, est l'appareil le plus connu. Son rôle consiste à évacuer vers l'extérieur l'air vicié du logement et à y introduire de l'air frais, qui vient du dehors. En somme, la VMC maintient un équilibre entre l'arrivée et l'expulsion d'air.

Certains dispositifs, sensibles à la qualité de l'air intérieur, sont capables de régler l'ampleur de la ventilation. Ainsi, ils la baisseront si, par un taux d'humidité réduit, ils détectent l'absence d'occupants dans le logement.

On trouve la VMC dans les pièces les plus humides, comme la salle de bain, la buanderie ou la cuisine. Bien entendu, le bon fonctionnement de ce dispositif dépend de son entretien régulier.

Vous pouvez vous-même entretenir votre VMC, tous les 6 mois environ. Une éponge humide peut suffire à nettoyer les bouches d'aération de ce dispositif. Vous pouvez même utiliser un aspirateur. Cependant, pour être vraiment efficace, cet entretien doit être confié à un professionnel agréé.

Découvrez l'article : différences entre une vmc simple flux et double flux

Notre sélection de ventilation simple et double flux

Des logements dégradés

Les effets d'une mauvaise ventilation sur l'état de votre logement ne tarderont pas à se voir. Un logement mal aéré est envahi par une humidité qui pénètre partout ; elle s'empare des murs aussi bien que des vêtements. En cas de moindre doute, contactez un pro pour un diagnostic de remontées capillaires. 

Si la maison est mal ventilée depuis peu, vous verrez ainsi apparaître un dépôt blanc au bas des murs. Ces traces blanchâtres sont la preuve que, par l'humidité, le salpêtre a commencé à ronger vos murs. Aussi appelé "sel de pierre", le salpêtre est une variété de sel minéral, qui se fixe également sur les briques ou le béton.

Le plâtre ou la peinture peuvent aussi s'effriter sous l'action du salpêtre. Celui-ci peut aussi contribuer au décollement du papier peint ou provoquer un dysfonctionnement des appareils électrique. C'est donc une véritable nuisance pour le logement.

Faute d'une ventilation suffisante, la buée envahit aussi vos fenêtres. Dans certains cas, vous voyez même de l'eau couler sur les vitres. Une telle condensation ne tardera pas à noircir les joints, le long de l'évier ou de la baignoire, et à provoquer l'apparition de moisissures.

Ces moisissures, qui sont en fait de minuscules champignons, sont par ailleurs responsables de ces tâches noirâtres ou colorées qui apparaissent sur les murs des pièces mal aérées, parfois en longues traînées.

Ces moisissures, qui se manifestent partout, mais plus encore dans les endroits humides et mal ventilés, attaquent les murs de manière aussi insidieuse que le salpêtre. On les trouve également sur les plafonds ou autour des fenêtres.

Une trop forte humidité, liée à une ventilation insuffisante, entraîne encore l'apparition d'une autre sorte de champignons. Ils se fixent sur le bois du plancher, des poutres ou des meubles, quand la pièce où ils se repèrent est humide et mal ventilée. Ces champignons, que l'on appelle des mérules, ont tôt fait de dégrader le bois d'œuvre ou les solives.

Moisissures et champignons se développent donc dans des milieux humides et mal ventilés. Il est alors impératif d'aérer régulièrement les pièces de la maison, surtout quand la vapeur d'eau se diffuse dans l'air du logement.

C'est le cas, par exemple, quand vous prenez une douche ou lorsque vous faites sécher du linge dans la maison.

Une santé en péril

Une mauvaise ventilation du logement a des effets encore plus graves. En effet, elle ne détériore pas seulement l'appartement, elle menace aussi la santé de ses occupants.

La présence de salpêtre et de champignons dans l'appartement peut provoquer, chez ses habitants, des maladies respiratoires, comme l'asthme, la rhinite et diverses allergies.

L'exposition quotidienne à une telle atmosphère peut provoquer certaines maladies chroniques, comme la bronchite. Bien entendu, de tels effets néfastes se font encore plus sentir chez les enfants. Vivre dans un air humide et pas assez renouvelé peut provoquer, chez eux, l'apparition d'une toux chronique et déboucher, dans les cas les plus graves, sur une pneumonie.

De même, la présence de certaines moisissures très toxiques, comme la stachybotrys, que l'on trouve fréquemment dans les intérieurs très humides, provoquent potentiellement des saignements pulmonaires chez les enfants. Dans certains cas, l'exposition prolongée à cette moisissure peut être mortelle pour de jeunes enfants ou des animaux de compagnie.

Ainsi, la présence de champignons, et des bactéries qui les accompagnent, entraîne souvent des éruptions cutanées. Ainsi, les occupants du logement peuvent être victimes d'eczéma, d'urticaire ou d'autres éruptions de boutons.

Par ailleurs, une ventilation insuffisante peut laisser, dans l'air, trop de place au monoxyde de carbone. On le sait, les émanations de ce gaz peuvent être mortelles. Et il est d'autant plus dangereux qu'il s'agit d'un gaz inodore et invisible.

Dans un logement mal ventilé, les appareils de chauffage, surtout s'ils sont mal réglés, le chauffe-eau, mais également la simple fumée de cigarette, peuvent faire flotter dans la maison mal aérée des effluves de ce gaz qui peut, dans les cas les plus graves, provoquer l'asphyxie de la personne qui les respire.

Notre sélection de ventilation simple et double flux

Cette invasion de l'air par le monoxyde de carbone s'accompagne d'un certain appauvrissement en oxygène. Ce qui ne peut que dégrader l'air respiré par les occupants du logement.

Faute d'une ventilation suffisante, d'autres polluants peuvent s'infiltrer dans l'air vicié de votre intérieur. Ces agents pathogènes se diffusent plus facilement à l'intérieur d'une maison dont l'air n'est pas suffisamment renouvelé. Il peut s'agir de poussières ou de dioxydes d'azote, un gaz qui peut provoquer des troubles respiratoires.

La personne exposée développe potentiellement des crises d'asthme ou des allergies. Une respiration sifflante ou des quintes de toux sont d'autres conséquences possibles de l'exposition au dioxyde d'azote.

Cet air vicié peut également favoriser la transmission de maladies comme la rougeole, la varicelle ou même la tuberculose. L'exposition prolongée à l'air malsain d'une maison mal ventilée peut même, avec d'autres facteurs, favoriser l'apparition de certaines formes de cancers.

Des personnes vivant dans des logements humides et mal ventilés peuvent même connaître ce que les spécialistes appellent le syndrome des bâtiments malsains (SBM). Exposés à cette atmosphère délétère, les occupants du logement finissent par ressentir des maux de tête, des nausées, des vertiges et une irritation des yeux, du nez et de la gorge.

Ils sont aussi pris de quintes de toux et sont parfois accablés par la fatigue. Ce qui fait la particularité de ce syndrome, c'est que ces symptômes ne sont ressentis qu'à l'intérieur du logement en question. En effet, ils s'estompent dès que ses occupants se trouvent à l'extérieur.