Construire une maison bioclimatique : un investissement durable et respectueux pour l'Avenir

La conception bioclimatique est conçue de telle sorte à maximiser l'utilisation des ressources naturelles, comme la lumière du soleil, la chaleur ou encore, la ventilation naturelle. L’idée est de réduire la consommation d'énergie nécessaire pour chauffer, refroidir ou éclairer sa maison.

Ces principes de conception bioclimatique, ont le grand avantage de réduire considérablement sa consommation d'énergie et son impact environnemental tout en offrant un confort thermique optimal pour ses occupants.

Pourquoi construire une maison bioclimatique ?

• Un choix d’efficience :

Ne vous trompez pas de projet ! Si ce que vous recherchez, c'est un grand vitrage façade nord, votre projet ne saura être celui de la maison bioclimatique.

En revanche, si ce que vous recherchez, c’est réduire vos consommations énergétiques de manière efficaces et efficientes avec les ressources naturelles gratuites à disposition, c’est ok, vous y êtes ! 

Une chose est certaine, vous allez retrouver le sourire en recevant vos factures d’électricité et de gaz… Si vous en recevez encore…

• Un choix pour la santé de l’écosystème

De plus, cette solution contribue vraiment à la protection de l’environnement. Elle vient limiter les émissions de gaz à effet de serre en agissant sur le choix de matériaux de construction, de filières courtes, recyclables, respectueux de l’environnement et de la santé humaine et de l'écosystème.

• Un choix de confort de vie et de résilience sur long terme :

Enfin, avoir une maison bioclimatique vous offre un confort de vie optimal en toute saison grâce à sa conception intelligente et naturelle. Ainsi, vous aurez une température intérieure agréable et régulée, ainsi qu'une bonne qualité de l'air intérieur. Vous pourrez même penser à l’installation d’outils supplémentaires permettant de vous apporter d’autres ressources essentielles en plus du confort thermique et électrique : de l’eau et de l’alimentation.

Conception et architecture de la maison bioclimatique

• Principes de base de la conception bioclimatique :

L’idée est d’utiliser le plus possible, les ressources naturelles disponibles sur site ou à proximité et de façon optimale, en poursuivant l’objectif d’un impact positif sur le confort des occupants. 

La maison bioclimatique est construite de telle sorte à profiter de la chaleur du soleil en hiver et éviter la surchauffe en été.

Pour cela, on se sert de l'orientation du terrain, des données topographiques ou climatiques : ensoleillement du site, vent, températures extérieures et précipitations du terrain d’implantation. 

On aura aussi recours à des mesures techniques d’optimisation thermique du bâtiment, pour apporter l’isolation nécessaire ou la mise en place de panneaux solaires par exemple.

Ces mesures sont un préalable à l'efficacité énergétique que l'on veut donner à la maison.

• Prise en compte de l'orientation de la maison : 

La maison bioclimatique est construite de telle sorte à profiter de la chaleur du soleil en hiver et éviter la surchauffe en été. 

Pour cela, un technicien viendra observer l’orientation du terrain et/ ou de la maison, l’observation des vents, afin de reporter les mesures sur un logiciel permettant de modéliser la maison et les pièces de vie en fonction de l’impact des rayons du soleil. 

On va orienter la maison pour tirer parti de l'ensoleillement et de la ventilation de façon naturelle pour en optimiser le bénéfice à l’intérieur.

• Disposition de fenêtre bien placée :

Il s’agit aussi de maximiser les entrées de lumière naturelle et de chaleur du soleil en hiver grâce à un positionnement calculé des fenêtres, tandis que les surplombs ou les auvents les protègent du soleil direct en été, dans le but d’éviter les surchauffes.

• Disposition optimisée des pièces : 

Afin de garantir une circulation de l'air et une luminosité naturelle optimale pour le confort des habitants, leur distribution dans les pièces sera étudiée avec précision. 

Les pièces les plus utilisées seront ainsi situées au sud et à l'est, tandis que les autres, comme la salle de bain ou les toilettes, par exemple, seront placées d’avantage vers l'ouest ou au nord.

• L’importance de l’isolation et de l'étanchéité :

Ce type d’habitation est pensé pour minimiser les pertes de chaleur en hiver et maximiser le refroidissement naturel en été. On va donc fournir des efforts sur l’isolation des murs, du toit, ainsi qu’au niveau des fenêtres, pour éviter les transferts de chaleur.

• Le choix des matériaux :

Vous aurez compris qu’investir dans une maison bioclimatique, c’est aussi investir dans des matériaux naturels, renouvelables et durables, pour une qualité la plus saine possible.

Pour l’isolation des murs et du toit, on pourra utiliser des matériaux naturels et performants comme la laine de bois, de mouton, le chanvre ou de la ouate de cellulose entre autres.

Pour les menuiseries, on pourra partir sur du bois ou de l’aluminium à rupture de pont thermique.

Les peintures seront de préférence écologiques et les revêtements de sol en matériaux naturels, comme le parquet, le carrelage ou encore, terre crue, etc.

Les équipements et installations de la maison bioclimatique

Certains équipements et installations seront une aide précieuse pour maximiser l’efficacité énergétique de la maison bioclimatique, ainsi que son impact environnemental.

On retrouvera, par exemple, les systèmes de ventilation et de récupération de chaleur, les systèmes de chauffage, de refroidissement et autres énergies renouvelables.

L’utilisation de systèmes de ventilation et de récupération de chaleur

La ventilation va jouer un rôle essentiel pour assurer une bonne qualité de l'air intérieur dans la maison bioclimatique.

Aujourd’hui, les nouvelles normes préconisent l’installation d’une VMC plutôt que de s’y soustraire en mettant en place un système de ventilation naturelle pure et dure. Si vraiment, c'est important pour vous et que vous arriviez à faire les deux pourquoi pas, mais généralement, c’est peu compatible.

Les systèmes de ventilation mécanique contrôlée (VMC) permettent de renouveler l'air de la maison en continu, selon des débits et niveaux de pression précis et préalablement définis en fonction de paramètres techniques de la maison.

De plus, si vous choisissez une VMC double-flux, celle-ci a la particularité de réduire significativement les pertes de chaleur. La chaleur de l'air vicié extrait est alors récupérée pour préchauffer l'air neuf dans un caisson où se trouve un échangeur de chaleur. L’air neuf et l’air vicié ne sont donc jamais mélangés.

En revanche, grâce à ce système ingénieux, on tire l’avantage de se servir des calories sortantes, pour faire rentrer un air neuf beaucoup plus agréable et confortable dans les pièces de vie, que s’il arrivait brutalement de dehors. Il y a alors moins d’énergie gaspillée à chauffer une pièce.

C’est donc un gain sur les pertes de chaleur traditionnelles, mais aussi, en termes de confort de vie.

L’utilisation de systèmes de chauffage et refroidissement adaptés et naturels

• Chercher des solutions naturelles et low teck

L’idée de la maison bioclimatique, c’est avant tout de s’inspirer de l’environnement, des techniques de construction anciennes intelligentes et des matériaux naturels. Le but est d'apporter le maximum de confort thermique en se passant le plus possible des systèmes de chauffages et de refroidissements traditionnels.
Ce qui intéresse les amateurs et les concepteurs de ce type de maisons, c’est de « jouer avec les éléments naturels » pour qu’ils servent la cause du confort qui nous plaît tant, en tant qu’habitant.
Sur cette question, on va donc chercher à utiliser au maximum les apports solaires, pour venir réchauffer la maison en hiver. 
Dans la recherche de solutions naturelles, attention toutefois, aux limites avec la réglementation.

• Utiliser l’inertie des matériaux

On va, par exemple, emmagasiner la chaleur du soleil dans un mur de la maison pendant la journée (la plupart du temps exposé au sud et selon des techniques précises), pour ensuite provoquer un effet de diffusion naturelle et prolongée durant la nuit, dans la maison. Cela est rendu possible notamment en utilisant les propriétés d’inertie bien connues de la terre crue, par exemple, sous forme de briques, ou autre.

• Utiliser des espaces tampons

D’autres techniques existent pour maximiser ces gains en hivers, comme, celle de la serre dite « d’abondance », qui va, en même temps qu’elle sert de zone tampon et/ou d’apport de chaleur en hivers, servir aussi d’espace jardin protégé, pour l’autosuffisance alimentaire, toute l’année. La régulation de la température en été s'opère alors grâce à des ouvertures permettant la ventilation de l’espace, entre autres solutions.

• Poser une casquette

Pour la période estivale, on va venir aussi mettre une casquette à la maison, qui viendra couper l’impact du soleil sur la maison, ce qui permettra alors de préserver une fraîcheur sereine. 
Bien que les stratégies mises en œuvre optimisent les éléments existants pour arriver à utiliser le moins d’énergie possible, les habitats ne sont pas égaux au regard du climat ou encore, de l’altitude.

• Ajuster avec des systèmes utilisant les énergies renouvelables

Il faudra parfois faire des réajustements. Si ces éléments-là ne sont pas suffisants, on recourra à des énergies à faible émission, comme les capteurs solaires thermiques pour l’eau chaude et possiblement le chauffage, ou alors, le chauffage boit, voire électrique (ce n’est pas exclu !). 
On pourra également mettre en place un système de ventilation pour la régénération de l’air tout en limitant les pertes de chaleur ou de fraîcheur grâce à un échangeur comme abordé précédemment.

Les énergies renouvelables dans la maison bioclimatique

• Une solution renouvelable pour avoir le meilleur confort :

Afin d’apporter le confort que nous connaissons dans nos sociétés actuelles, tout en limitant les impacts, les conceptions bioclimatiques sont souvent complétées par des ressources énergétiques venant de sources « renouvelables ».

• Différentes solutions renouvelables pour différentes utilisations :

Les solutions énergétiques renouvelables sont rarement pensées pour une solution globale.

• Production d’électricité :

La plupart du temps, on utilisera l’énergie solaire photovoltaïque et l’éolienne domestiques en ce sens.

• Production de chaleur dans la maison et pour l’eau chaude sanitaire :

Sur ce poste, ce sera surtout de l’énergie solaire thermique, ou encore la géothermie, avec Pompe à chaleur entre autres, qui seront plus utilisés.

• L’exemple de l’idée de la mise en place du solaire

S’alimenter par le soleil, c’est aussi parti du principe que tout le monde en a. C’est une ressource énergétique infinie et qui donc, enlève les tensions d’approvisionnement.

De plus, cette solution permet l’autonomie. Elle est donc source d’une meilleure résilience.

De plus, son cycle de vie produit est de mieux en mieux maîtrisé sur la filière du recyclage et en constante amélioration.

Les certifications et labels de la maison bioclimatique

La maison bioclimatique est largement compatible avec les certifications de performance puisque c’est son objectif et qu’aujourd’hui, la réglementation va en ce sens.

Parmi ces certifications et labels, on retrouvera :

• La certification « Passive House » :

Il garantit une performance énergétique optimale (ce qui amène généralement à ne pas utiliser de chauffage).

• Le label « BBC », ou Bâtiment Basse Consommation :

Il garantit une consommation très faible en énergie. Il n’est donc pas aussi performant que le Passive House, mais il reste l’une des meilleures reconnaissances sur la performance énergétique.

• Label « HQE », ou Haute Qualité Environnementale :

Il garantit une maison respectueuse de l'environnement, autosuffisante en énergie, confortable et saine pour ses habitants.

Les coûts de la construction bioclimatique

• Le prix de la qualité :

Au départ, il faut bien avoir conscience qu’en choisissant des matériaux de construction plus qualitatif et durable, la maison aura un coût plus élevé qu’une maison classique qui elle, n’a aucun engagement en ce sens.

Pour une maison bioclimatique, on estime en moyenne, un prix à 1 500 euros/m². Il faudra bien entendu rajouter le prix du terrain.

Pour rentrer dans leur budget, parfois, certains revoient leur superficie de départ à la baisse, en faisant le choix de l’optimisation de surface, pour obtenir ce type de maison de qualité.

• Une estimation variable selon la zone géographique :

Ce coût est à relativiser en fonction des zones plus ou moins « tendues » où s’implante la maison.

On appelle « zones tendues », les zones qui ont tendance à être très peuplées et donc très demandées. Celles-ci vont avoir tendance à faire l’objet de tarifs plus élevés sur les terrains, les matériaux et aussi la main-d’œuvre en raison d’une forte demande, qui crée des tensions de disponibilité.

Parfois, il faudra donc s’éloigner un peu pour bénéficier de tarifs plus attractifs.

Prendre en compte la balance bénéfices / risques 

• Avoir une vision à long terme

Si le coût reste élevé au départ, il est important de se projeter et avoir une vision long terme.

La maison bioclimatique, c’est la garantie d’évoluer dans une maison à haute valeur intrinsèque. Elle est saine pour ses occupants, intelligente, et apporte un confort de vie incomparable.

Elle est source d’économies d’énergies impressionnantes, qui relèvent largement le défi des incertitudes économiques extérieures ambiantes.

Son amortissement est donc très intéressant puisqu’à la fin, lorsque vous aurez payé la maison, vous n’aurez plus que le poids de la taxe foncière et pourrez profiter bien plus sereinement de vos vieux jours, tout en ayant un bien de qualité à transmettre aux générations futures.

Finalement, en optimisant la conception de sa maison et son autonomie, le solde fini par être positif.

• Optimiser sa maison pour gagner de la surface habitable

On peut aussi imaginer qu’avec un budget serré, vous puissiez optimiser l’agencement de chez vous avec une surface habitable moins grande, mais plus fonctionnelle. 

Aujourd’hui, les avancées d’optimisation de l’espace sont suffisamment abondantes et qualitatives pour puiser des idées très inspirantes et agréables. 

Il n’y a qu’à aller voir du côté des Tiny house, sans pour autant les mimer. Et ce peut d’ailleurs être un défi très intéressant pour votre architecte.

Grâce à ces concepts, il est aujourd’hui possible d’avoir accès à de la qualité, malgré un budget serré. Quitte à prévoir la possibilité d’une extension dans le futur.

Les petits plus de la conception bioclimatique

L’idéologie du concept ne s’arrête pas qu’à la maison elle-même, son implantation dans un lieu donné, peut contribuer à bonifier l’environnement autour, des occupants, en poursuivant le prolongement de la maison sur une dimension permacole du jardin et du potager. 

Avec cette démarche, l’autosuffisance partielle ou quasi-totale est facilitée, tout en contribuant à la régénération des sols et du vivant dont les enjeux sont colossaux aujourd’hui.

En plus de la résilience énergétique apportée par cette conception, pourquoi ne pas installer des cuves de récupération d’eau de pluie, pour l’autonomie en eau, et un bassin naturel, pour aider la biodiversité et amener un peu de fraîcheur supplémentaire à ce lieu de vie qui ne demande qu’à être sublimé et choyé ?

En plus d’apporter de la valeur ajoutée à votre terrain, votre lieu de vie et de détente, cela apporte également d’autres économies, sur les ressources principales nécessaires à vos besoins courants.

Conclusion

La conception de maison bioclimatique, permet d’évoluer dans une maison résiliente, saine, lumineuse, adaptée au climat d’implantation géographique.

Pensée sur le rythme des journées, des vents et des saisons, intégrée respectueusement dans un paysage donné, dans une dynamique permacole éventuellement, autonome selon les choix, son confort et ses qualités thermiques indéniable, font d’elle une maison de rêve.

La maison bioclimatique revêt beaucoup d’atouts pour un mieux vivre global et durable. Aussi, étant donné la technicité du projet, faire appel à un architecte spécialisé sur ce domaine, permet d’en optimiser la conception, le design et les coûts, ainsi que sur le process global de l’édification.