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La résilience : des idées pour changer l’habitat

Le sujet de la « résilience » est, aujourd’hui, dans la bouche de nombreux médias mainstream, des politiques, des scientifiques et de plus en plus aussi, dans celle des habitants que nous sommes, à notre niveau.

On veut notamment plus de résilience pour faire face aux enjeux anxiogènes sociétaux et climatiques qui alimente tous les débats.

SI on en parle beaucoup de nos jours, la résilience n’est pas un sujet récent. Beaucoup de gens s’y sont essayés auparavant avec des concepts dits « alternatifs », qui sont sources d’idées autour de la construction en matière de résilience et qui font bouger ce sujet aujourd’hui. On s’aperçoit également qu’aujourd’hui, le concept de résilience dans l’habitat s’étend aussi à l’habitat collectif et pas seulement à l’individuel. C’est ce que nous vous proposons d’aller explorer ici.

 

Clarification du mot « alternatif »

Quand on parle d’alternatives, que ce soit en matière de résilience ou d’un autre sujet, on parle souvent de ce que l’on nomme comme « autre voie ».

Alors, qu’entend-t-on par « autre voie » ? Il s’agit souvent de « voies d’essaies », qui marchent ou ne marchent pas mais qui ont le mérite d’être essayées, d’être à la recherche de solutions.

En même temps, cela signifie aussi que la plupart du temps, le chemin législatifs et/ou d’adhésion sociale, n’a pas encore abouti à son plein, pour admettre et /ou intégrer cette solution.
Toutes les solutions alternatives ont leur chemin propre et ne sont donc pas au même niveau d’évolution et n’admettent pas forcément les mêmes critères de résilience.

 

Les habitations individuelles alternatives résilientes

Peu reconnues et parfois pas à leur juste valeur, ces habitations, qui ont toutes quelques attributs de la bioclimatique, ont pourtant des attraits à de nombreux niveaux. Toutefois, il faut reconnaître qu’ils sont en rupture avec les maisons traditionnelles connues. Débuter ce genre de projet aujourd’hui, relève donc de l’aventure.

 

Exemples d’habitats individuels alternatifs résilients qui sortent des conventions :

  • Cabanes dans les arbres :

Souvent un symbole de liberté et de résistance, les cabanes dans les arbres sont souvent connues comme logements transitoires, insolites et récréatifs.

Ils peuvent même avoir une connotation négative auprès des autorités, qui peuvent vite les catégoriser d’habitats de zadistes.

Quand une personne décide de s’installer vraiment dans ce type d’habitat, cela n’attire pas toujours l’adhésion des élus.

Ces derniers peuvent alors souvent évoquer des raisons de protection environnementale en raison par exemple, d’une zone Natura 2000, là où l’autre camps, aura également un argumentaire de même finalité mais vu différemment.

Ces habitations sont connues comme des habitats légers.

  • Earthship

Les Earthships, sont un mélange entre habitats hobbit, troglodytes et maisons bioclimatiques.

Loin d’être un habitat léger, celui-ci est semi enterré et utilise donc l’inertie de la terre pour apporter un confort thermique agréable à ses habitants.

D’autre part, il utilise les propriétés du soleil à l’aide d’une serre exposée au sud, pour apporter non seulement, une belle lumière intérieure, mais aussi, une régulation sur le chauffage, tandis que la serre, apporte un espace supplémentaire de vie d’agrément et de potager à cultiver toute l’année.

Souvent réalisée en auto-construction, ce type de maison qui prend naissance aux Etats-Unis, est souvent accompagnée d’autonomie en énergie et en eau. Quelques modèles existent déjà en France.

  • Zômes

Inspirée de structures naturelles existantes, le zôme est un habitat en forme de dôme, ayant une structure bois autoportante.

Elle est faite d’assemblages de losange ou triangles imbriqués entre eux par une double spirale, en respectant le nombre d’or.

On lui apporte plus ou moins de surface habitable, plus ou moins de lumière et d’autonomie énergétique en fonction des demandeurs. Elle a notamment de grands atouts face aux vents.

En fonction du choix de départ, ce zôme peut-être facilement démontable et n’est pas nécessairement monté sur une dalle.

Il aura donc un impact très faible sur l’environnement. On la catégorise donc d’habitat léger selon l’orientation souhaité à sa destination.

  • Tiny house

Comme son nom l’indique, une Tiny house est une « petite maison » ou « micromaison » et aussi, un habitat léger, transportable sur une grosse remorque.

On peut la poser sur un terrain du moment que l’autorisation a été donné par la mairie. En principe, elle doit y rester qu’un certain temps définit, mais on se rend compte que dans la pratique, elle finit par y rester beaucoup plus longtemps.

Elle fait généralement 30 m2 et dispose de tout le confort optimisé et optimal, en toute simplicité.

Elle a également un très faible impact sur le lieu. 

La plupart du temps, les usagers de ce type d’habitat vont sur un maximum d’autonomie, mais il arrive que certains emplacements prévoient les raccordements.

  • Kerterre

Habitat-sculpture de forme arrondie et bonifiante, la Kerterre est une petite maison très féérique, construite en chaux, chanvre, eau et sable.

C’est un habitat qui vise à se fondre dans la nature pour communier avec l’environnement naturel.

Simple et complètement en dehors des critères normatifs connus, y vivre s’avère assez challengeant car en total rupture avec nos habitudes actuelles.

Celui qui s’y aventure devra s’habituer notamment à un degré d’humidité parfois inconfortable, une toute petite surface, ainsi qu’un degré de simplicité oublié. Elle peut s’implanter un peu partout.

 

Recherche de la résilience dans l’habitat, à travers l’acceptation administrative

Si vous cherchez la sécurité administrative pour votre habitation, il faudra se diriger vers de l’habitat plus traditionnel, car dans ces cas de figure, il est rare que les assurances et les mairies vous suivent à l’heure actuelle sur les projets cités plus haut.;

Bien entendu, c’est souvent par la prise d’engouement du plus grand nombre que ce genre de position fini par changer.

Les maisons résilientes qui sont les plus admises aujourd’hui, restent les maisons bioclimatiques ou sous label du type BBC, BEPOS ou passiv’house.

L’auto-construction, est rarement acceptée par les assurances. Certains cas font exception quand un accompagnant certifié entre en jeu sur les pans structurels notamment. Il faut se rapprocher des assurances, architectes et AMO pour en savoir plus à ce sujet.

 

Habitats collaboratifs alternatifs résilients :

Peu à peu, émergent à travers les villes et campagnes, ce que l’on nomme communément, des habitats participatifs, collaboratifs, ou partagés.

  • Un schéma similaire

La plupart fonctionnent tous à peu près de la même manière.
On y trouve, au sein d’un groupement d’habitations ou d’un même bâtiment, plusieurs appartements ou maisons à caractère individuels. Il y a donc le minimum requis pour de l’individualité et vivre une vie de famille en privé en plus du caractère collectif de du mode de vie.
Et puis on y retrouve également des espaces de vie collectifs, comme une cuisine, une salle de réunion, de réception, des chambres d’invités, un jardin, un potager et des fois des espaces d’eau extérieur.

  • Une solution pour toutes les générations

L’habitat participatif crée beaucoup d’adhésion en raison de la solidarité que l’on y trouve.
Parfois, on voit émerger des habitats participatifs intergénérationnels et parfois, il s’agit de réunir des personnes âgées, afin de trouver de l’entraide et de la compagnie.

  • Les contraintes et enthousiasmes du vivre ensemble

Bien sûr, cela modifie la façon de vivre, qui devient plus participative, collective. Il faut prendre des décisions sur la manière de vivre ensemble, de fonctionner et aussi, la logistique, l’entretien des espaces, la rénovation ou la construction.
Chacun trouve sa juste place pour soi et pour les autres, et peut la redessiner au fur et à mesure de réunions de groupe.

  • Une arrivée sélective sur la compatibilité

Il faut donc pouvoir se supporter les uns les autres et souvent, n’y entre pas qui veut sur un coup de tête. D’abord, il faudra établir la compatibilité de valeurs et de vie en communauté avec les habitants des déjà en place. Pour cela, il y aura des rencontres et également des tests de vivre ensemble en immersion.

  • L’efficience du partage des ressources et autres outils

L’avantage de ce type de résilience dans l’habitat, c’est en même temps que la solidarité, la mise en commun des ressources et des matériels. On va par exemple, acheter des outils en commun au lieu d’avoir chacun le sien. Ce qui va permettre à toute la communauté d’en bénéficier à moindre coût. Que ce soit pour la cuisine, le ménage, le bricolage, le jardinage.
L’achat individuel n’est pas proscrit bien sûr, mais cette façon de fonctionner, permet d’avoir un accès plus facile à des outils que d’aucun n’aurait pas forcément pu s’offrir en dehors de la communauté. De plus, il permet le dialogue et le partage des savoir-faire.

 

Conclusion

Pour conclure, que ce soit pour la résilience dans l’habitat individuel ou l’habitat participatif, chacun possède sa part d’avantages et d’inconvénient. En revanche on s’aperçoit qu’il amène un sujet où beaucoup d’idées émergent dans un sens de conscience plus développée sur le lien avec l’environnement, qu’il soit naturel ou social, voir sociétal. Le sujet vient apporter une dimension de changement structurel dans nos modes de fonctionnements.

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